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L'orgue de choeur - historique

 

 

 

 

Le Conseil de fabrique de la cathédrale du 4 février 1881 décide de remplacer l'orgue de choeur construit par Nicolas Henry en 1848. "Cet instrument, tout le monde le reconnaît, est en très mauvais état et il serait urgent de le remplacer."

 

Deux facteurs d'orgues sont consultés : Aristide Cavaillé-Coll, qui propose un orgue de 10 jeux pour 15000 francs, et le facteur d'orgues nantais Louis Debierre, qui propose soit "un instrument de 10 jeux, à deux claviers en console et pédalier, pour 10000 francs, soit un orgue "un peu plus complet" pour 11500 francs".

Le Conseil de Fabrique signe finalement le marché le 3 juillet 1881 avec le facteur nantais, pour un orgue de 10 jeux qui portera le numéro d'Opus 54 de la production de Louis Debierre.

 

Après son installation dans la cathédrale en 1882, il ne bénéficiera que d'un entretien sporadique. En 1959, l'abbé Pierre Bioget, organiste de la cathédrale, demande au facteur d'orgue André Deliancourt, de Faymoreau, de présenter un rapport sur l'état de l'orgue. Celui-ci constate un empoussièrement important, une mécanique usée, le décollement des portes-vents. En 1962, le même facteur adresse les mêmes conclusions à l'Archiprêtre de la cathédrale, après une deuxième visite sur place.

 

En 1969, le facteur d'orgue Curt Schwenkedel, qui venait de restaurer le grand orgue de la cathédrale, dresse un avant-projet de restauration et de modifications éventuelles à apporter à l'instrument. Faute de financement, ces travaux ne verront pas le jour.

 

En 1982, pour le centenaire de l'orgue, c'est au tour de Jean Renaud, facteur d'orgue à Nantes, de proposer un devis pour un relevage, avec trois options de modification de la partie instrumentale. Ce devis restera également sans suite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

En 1983, une équipe de bénévoles, dont Jean-Michel Dieuaide, frère Augustin Richard, Maurice Verdon et Roger Ducatel, en lien avec l'association des Amis de l'orgue de la Vendée, entreprend un relevage de l'orgue, avec changement du ventilateur. Ces travaux seront couronnés par l'exécution, le 24 avril 1983, de la Messe pour 2 choeurs et 2 orgues de Charles-Marie Widor, interprétée par 200 choristes préparés par l'abbé Claude Raffin et dirigés par l'abbé Bernard Biré, avec l'abbé Abel Gaborit au grand orgue et frère Augustin Richard à l'orgue de choeur.

 

En 1995, à l'occasion d'une exécution de la Messe Solennelle de Louis Vierne, la réfection du Basson 16' est effectuée par le facteur d'orgue Jean Renaud, ce travail étant fincancé par la Paroisse de Luçon. Lors d'un concert spirituel donné le 19 juin 1995, l'abbé Abel Gaborit mettra en valeur le Basson restauré en interprétant une pièce de son maître Félix Moreau, Sur un vieux noël vendéen, ainsi que le Grand choeur extrait de la Septième Sonate d'Alexandre Guilmant.

 

Compte-tenu de leur grande qualité de facture et de leur excellent état de conservation, la partie instrumentale et le buffet de l'orgue sont classés parmi les monuments historiques, le 15 septembre 2000.

 

En février 2014, la présence de champignons lignivores sur certaines parties des stalles du choeur, mais également à l'intérieur de l'orgue de choeur (base de la console, semelle de l'orgue, arrière du buffet) rend nécessaire le démontage intégral de l'instrument, le remplacement des parties atteintes par les champignons, le traitement des autres, ainsi qu'un relevage complet. Ces travaux, entièrement financés par la Direction Régionale des Affaires Culturelles, seront réalisés par la Manufacture Bretonne d'Orgues, à partir de février 2015.

Bibliographie

 

. Louis Delhommeau, Orgues et organistes de la cathédrale de Luçon, Luçon, 1966

. Orgues en Pays de la Loire, Inventaire national des orgues, tome 3, Nantes, 1996

. Guillaume Marionneau, L'orgue de choeur de la cathédrale de Luçon, revue Point d'Orgue n°99, juin 2002

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