Léon Dotterer (1873-1947)
Fils d’Alphonse Dotterer, organiste de l’église d’Altkirch puis à Sainte Croix aux Mines (Haut-Rhin), Léon Dotterer entre à l’école Niedermeyer en 1890. En 1893, il devient professeur au Collège Saint Jean de Besançon, avant de succéder à Jean-Baptiste Vivier comme organiste de la cathédrale de Luçon et professeur de musique au Collège Richelieu, de 1899 à 1902. Après son mariage avec Alice Boucher en 1905 à Saint Florent des Bois (Vendée), il rejoint ses parents qui tiennent une épicerie à Sainte Croix aux Mines où il assure les offices à l’église et quelques cours de piano, avant de se consacrer au commerce de ses parents. Une lettre d’un ancien élève de Léon Dotterer, Marcel Masson, à l’abbé Jean Prim relate les circonstances de son départ de Luçon : « Il a occupé dans cette ville les fonctions d’organiste à la cathédrale et de professeur de musique à l’Internat. Mons. Dotterer était d’un tempérament très vif et n’admettait pas la discussion. Organiste, il imposait la tonalité à l’officiant. Or à Luçon, l’archiprêtre ne prenant jamais le ton donné, Monsieur Dotterer l’avait pris à partie, un dimanche matin, de la façon suivante. Dès le Gloria, l’archiprêtre entonne un ton plus bas que l’orgue le lui a proposé : l’orgue se tait et la chorale est renvoyée sur le champ. Après l’office, M. Dotterer se rend à la sacristie pour s’expliquer... Je me demande si ce n’est pas cette histoire qui l’a amené à démissionner ou qui l’a tout simplement fait relever de ses fonctions. »
[Lettre de Marcel Masson à l'abbé Jean Prim, 14 octobre 1968,
Archives Départementales de la Vendée, 154 J 172]